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Détails sur le produit

• Rang parmi les ventes : #34047 dans Livres
  
• Publié le: 2017-01-04
• Sorti le: 2017-01-04
• Langue d'origine:
  Français
• Dimensions: 8.07" h x
  1.18" l x
  5.12" L,
  
• Reliure: Broché
• 376 pages

Commentaires clients

Commentaires clients les plus utiles

2 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.
Un bijou d'humour et de drôlerie qui cache une réflexion sans concession sur la vacuité de notre époque.
Par D. Cohen
Au départ, l’idée de lire ce roman offert concernant un jeune couple parisien et la difficulté de s’aimer dans cette drôle d’époque ne m’enthousiasmait guère. Je craignais un nième roman à la Christine Angot dont l’action se déroulerait entre le carrefour Odéon et Sèvres-Babylone. Un de ces textes du roman contemporain français qui traduisent un appauvrissement de la littérature réduite à une sorte d’autofiction consistant à raconter un bout de sa vie sans intérêt et à parler d’un certain nombre de gens — si possibles connus — en changeant les noms des protagonistes.Dès le début du roman — la rencontre entre Victoire et Nicolas en pleine Coupe du Monde de 1998 — j’ai compris que j’avais eu tort. J’étais loin de la prose indigente d’une Katherine Pancol ou pire d’une Agnès Martin-Lugand, mais chez un véritable auteur qui aurait soigné son style et mis pas mal d’humour dans ses textes. « Presque ensemble » déborde d’une sorte de vision jubilatoire et désenchantée qui nous rappelle qu’en littérature plus qu’ailleurs : l’humour est la politesse du désespoir.Flaubert disait : « Madame Bovary, c’est moi ».Beaucoup de couples en riant en lisant ce roman se diront : « Nicolas et Victoire, c’est nous ».Dans chaque scène, souvent pleine d’humour, le lecteur se surprend à se remémorer des moments identiques que l’on a tous vécus. Un roman en miroir de cette génération désenchantée qui a eu vingt ans au moment de la coupe du monde black blanc beur. Les enfants de cette crise sans fin : ceux qui naviguent entre stages sous-payés et bullshit jobs, ceux qui louent des deux-pièces minables et hors de prix dont ils ne pourront jamais être propriétaires, ceux qui préfèrent prendre un chat plutôt qu’avoir un bébé car ils n’en ont pas les moyens.Une époque médiocre qui n’a plus grand-chose à offrir : ni lendemains qui chantent ni émotions romantiques. Nicolas et Victoire sont touchants, ils espèrent vainement que leur amour donnera un peu de consistance à des vies qui n’en ont pas beaucoup.Pour moi, un grand roman est toujours le reflet d’une époque, un texte qui nous tend un miroir du temps présent ; un peu comme le fait Michel Houellebecq parlant de cette époque misérable à travers ses personnages qui lui ressemblent tant.Les personnages de « Presque ensemble » sont les témoins d’une génération sans illusions. Ils ne sont pas vraiment conscients de la médiocrité de l’époque, mais s'ils l'étaient, ils pourraient s’exprimer comme le narrateur de Plateforme disant :« Jusqu’au bout, je resterai un enfant de l’Europe, du souci et de la honte ; je n’ai aucun message d’espérance à délivrer. Pour l’Occident je n’éprouve pas de haine, tout au plus un immense mépris. Je sais seulement que, tous autant que nous sommes, nous puons l’égoïsme, le masochisme et la mort. Nous avons créé un système dans lequel il est devenu simplement impossible de vivre ; et, de plus, nous continuons à l’exporter. »On pourrait ajouter – comme les Rita Mitsouko – que les histoires d’amour finissent mal en général. La fin du « Presque ensemble « est imprévue, originale, exotique. À l’image de ce premier roman qui ne ressemble à aucun autre et qui mérite d’être distingué parmi les nombreuses parutions.Marjorie Philibert — nom de plume, j’imagine — est promise à un grand avenir.

2 internautes sur 3 ont trouvé ce commentaire utile.
Naissance d'une étoile littéraire
Par ALIEN
Le début, notamment la rencontre du couple dans un pub parisien lors de la finale de la coupe du monde de football en 1998, est un morceau d'anthologie. Cet évènement, banal, est transcendé par un style au scalpel, fréquemment drôle à force d'être tranchant, que je n'avais jamais rencontré. La suite est le plus souvent au diapason. Une description aussi fouillée, jamais pornographique, de la sexualité masculine est d'autant plus bouleversante que c'est écrit par une femme. Un tel tour de force m'était inconnu. Pour tout ça et bien d'autres choses, un grand bravo !

1 internautes sur 2 ont trouvé ce commentaire utile.
Un très bon premier roman
Par ArianeC
J'ai acheté ce livre sur les conseils d'une amie et je ne regrette pas du tout mon achat.Victoire et Nicolas se rencontrent le soir de la finale de la Coupe du monde. L'un et l'autre n'ont aucune attente, c'est peut-être pour cela qu'ils vont pouvoir tomber amoureux. Ils se laissent porter par cette relation naissante et peu à peu, se retrouvent sur les "rails" du couple: présentation aux parents, appartement, travail. Ils prennent un chat, Ptolémée mais au final il ne les ressoudera pas, contribuera même peut-être à leur éloignement. L'un et l'autre ont le sentiment de subir leur vie plutôt que de la choisir, un sentiment que nous avons tous eu.J'ai trouvé ce livre très bien écrit, avec beaucoup d'ironie, de subtilité mais aussi d'émotions. Je me suis laissée prendre par les situations et les personnages, auxquels on peut facilement s'identifier. Le contexte sociologique est très bien décrit par rapport à d'autres romans, on comprend que l'époque et son manque d'idéaux ont un vrai impact sur leur relation. L'auteur arrive à exprimer des impressions fugitives, presque imperceptibles du quotidien que l'on a l'habitude de ressentir sans forcément y prêter attention. Les analyses sur le sentiment amoureux, le couple, la sexualité sont percutantes et assez originales je trouve. Un auteur que je ne manquerai pas de suivre.

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